
Peut-être avez-vous déjà ressenti ce désir profond : avoir enfin la paix, déjeuner en paix !, ou tout simplement… que l’on vous foute la paix.
Alors, donnons-nous quelques minutes ensemble. Prenons le temps de nous demander : qu’est-ce que je fais, chaque jour, pour m’offrir la paix, la cultiver, la partager ? Et surtout… pour dire NON à ce qui me la vole.
Parce que dans nos vies professionnelles – hyper-sollicitées, rapides, exigeantes, parfois brutales – choisir la paix n’est pas un luxe. C’est un acte de résistance. Une discipline. Un choix volontaire.
La Paix, un état et une dynamique
Pour moi, la Paix n’est pas l’absence de conflit. Elle est à la fois un état intérieur (l’être), une intention (l’avoir)et une action (l’agir). Une posture qui m’aide à agir avec plus de justesse, à entrer en relation autrement, à construire des environnements où chacun peut accéder à son potentiel et s’épanouir.
C’est un socle. Là où elle s’installe, elle ouvre la voie à la confiance, à la coopération et à la créativité. Sans elle, tout se crispe : les tensions s’installent, les peurs s’expriment, et l’épuisement gagne du terrain.
Un geste qui peut tout changer
Cette semaine, une participante me raconte « J’ai assisté à une scène de bashing collectif. Tout le monde critiquait une collègue absente… Je n’ai rien dit. Et en sortant, je me suis sentie mal, coupable. Je ne me reconnaissais pas. »
Elle se sentait piégée. Alors je lui ai demandé :
« Et si, dans ce genre de situation, tu avais le choix ? »
Nous avons exploré ensemble les possibles :
- Suivre la spirale négative et participer au bashing.
- Se taire… et donc cautionner par son silence.
- Quitter la scène pour marquer son désaccord.
- Ou bien… poser un acte de paix, en s’exprimant clairement.
Je lui ai proposé cette phrase :
« Je ne cautionne pas ce qui se passe. Si j’ai quelque chose à dire à X, je le lui dirai en face. Et si vous avez quelque chose à me dire, je préfère que vous me le disiez directement. »
Le déclic. Son visage s’est détendu. Elle a compris qu’elle n’était pas condamnée à subir. Qu’elle avait le pouvoir de choisir.
Un choix quotidien
La paix n’est pas un état définitif, figé. Elle se reçoit, elle se cultive et elle se donne. Comme un muscle, elle demande un entraînement quotidien. C’est un chemin exigeant, mais aussi profondément libérateur.
Dans les supervisions, j’aime proposer un laboratoire d’exploration, offrir un espace sécurisé où l’on peut conscientiser ce qui nourrit la paix, repérer ce qui la menace et développer la capacité de la transmettre, même dans les environnements les plus tendus, voire toxiques.
Mon prénom, Frédérique, signifie « puissance dans la paix ». Depuis toute petite, j’ai la conviction que chaque relation apaisée que je crée en moi, avec les autres, avec tout ce qui vit, contribue – à mon échelle – à plus de paix dans le monde.
Et vous, à votre place, dans vos responsabilités, dans vos relations… comment voulez-vous devenir, vous aussi, artisan(e) de Paix ?
Frédérique Deschamps Meldem, Octobre 2025
LinkedIn : Frédérique Deschamps Meldem